Le Salève

Le 03.10.2023, par FrancoiseM-fae, 1 commentaire


Comment ne pas partager les formidables découvertes que nous avons faites dans le petit massif du Saleve, "montagne citadine" qui bien qu'il n'appartienne pas au territoir helvétique fait partie depuis lontemps de l'imaginaire genevois. Il domine Annemasse et Genève et a été à partir du XVIIIème l'objet d'un véritable engouement de la part d'une société en quète de nature. C'est aussi pour de nombreux naturalistes un laboratoire privilégié (géologie, paléontologie, entomologie et botanique). Ses roches ont de tout temps représentées une ressource économique : de nombreuses carrières y sont exploitées...son versant orienté sud Est est très escarpé et est constitué de roches analogues à celles du jura : calacaire déposé dans des mers peu profondes et tropicales au cours des époques jurassiques et crétacées (entre 150 et 200 millions d'années)

Ce qui nous a attiré dans ce massif, c'est son versant ouest, fabuleux "laboratoire de la verticalité" comme le décrit Pascal Sombardier et l'on est surpris "par sa complexité, son ambiance et son originalité...admiratif aussi devant le travail de prospection et d'équipement réalisé par ceux qui ont defriché depuis la fin du XIXème siècle, le moindre cm2".

Comme la plupart des massifs situés au dessus de grandes villes (le Néron par exemple), il a été le terrain de jeux des amateurs de terrains aériens et tourmentés à l'époque où faire de l'alpinisme nécessitait du temps et de longs déplacements.

Le terme "Varappe" qui désignait la pratique de l'escalade rocheuse tire ses origines d'une gorge du Salève, ainsi baptisée par les habitants de la région. Les passionnés de rocher appelés "varappeux" puis "varappeurs" sont les premiers grimpeurs du Salève où de nombreuses voies ont été ouvertes depuis, dont "la nationale" (longue voie entre 4/5 maximum.

Nous avons dans un premier temps été reconnaître plusieurs itinéraires ce qui était bien nécessaire compte tenu de la complexité du massif.

 

Nous y avons ensuite passé 4 jours répartis en deux séjours, le premier étant complété par la traversée des arêtes du Mont Chauffé" à partir du petit village d'Ubine situé en bout de route, au pied du massif.

L'accès au Mont Chauffé est très accidenté et parfois difficile à trouver. Nous nous sommes arrétés au "pas du Chien" pour prendre une "réchappe" très verticale, la fin de ce très long parcours nécessitant un encordement continu relève de l'alpinisme...descente par le couloir du ferraillon.

 

Sur le Salève, nous avons donc fait plusieurs parcours pour explorer le massif dont le dernier, très engagé, très peu fréquenté jusqu'à la pose d'équipements qui permettent de suivre la vire du Sarrot pour franchir le "saut Gonnet", parvenir à "La Lamine" et traverser la falaise au "trou de la Mule" en se laissant glisser dans un étroit conduit, les pieds en avant pour déboucher dans la grotte et le cirque des "Etournelles".

La vire du bonhomme qui mène au Sphynx est aussi un grand moment d'émotion puisqu'il est nécessaire de progresser sur une certaine distance à plat ventre et encordé sur des points d'ancrage!

 

Un massif dont nous n'avons pas fini de découvrir les secrets!


 

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