Le DVA (détecteur de victimes d'avalanches)
C'est un émetteur-récepteur porté sous les vêtements par tous les pratiquants de la montagne enneigée (skieurs hors pistes, randonneurs, raquettistes, alpinistes...). Pendant une sortie il est en position émission en permanence. En cas d'avalanche, les témoins peuvent immédiatement commencer la recherche des victimes en commutant l'appareil en position réception. En suivant une technique de recherche simple, il est possible de sortir les personnes ensevelies dans un laps de temps court et de leur donner un maximum de chances de survie.
Utilisation, mode d'emploi :
Pour être efficace avec un DVA il faut savoir s'en servir en mode recherche. Ne pas attendre l'accident pour apprendre, avec le stress et la confusion. La recherche doit être un réflexe. Entrainez vous et entrainez vous encore à la recherche avec DVA avant l'accident. Utilisation de la sonde et organisation du groupe pendant la recherche.
- contrôle du bon état de marche et de la mise en route de tous les appareils au début de la randonnée par le leader du groupe. On évite ainsi les appareils en panne ou les randonneurs étourdis qui ne l'auraient pas branchés. Attention aux interférences DVA / téléphone portable, randonnés et recherches portable éteint.
Le point sur les fréquences :
Le DVA de chaque utilisateur doit pouvoir "interagir" avec l'appareil des autres participants (ceux en émission et ceux en réception, de quelque marque qu'ils soient). Pour cela tous les DVA aujourd'hui commercialisés en Europe émettent (et réceptionnent) sur la même fréquence radio : 457 Khz. C'est une norme internationale. Notons cependant que, dans l'histoire récente, d'autres types d'appareils on été commercialisés - les appareils monofréquences 2,275 kHz (type Pieps 1) sont obsolètes et ne doivent plus être utilisés - les appareils bifréquences 2,275 et 457 kHz (type ARVA 4000, Ortovox F2) sont en voie de disparition.
Les erreurs à éviter
- porter son DVA juste sous sa veste : dès qu'il fait plus chaud, en enlevant sa veste le DVA apparaît à l'air libre : en cas d'avalanche il risque d'être arraché...
- partir sans pelle à neige ni sonde : vous venez de trouver une personne ensevelie en moins de 5 minutes mais il vous en faut 45 pour la dégager à la main, le temps de mourir asphyxié sous la neige.
- partir avec des piles usées (ou sans piles en début de saison).
- ne pas s'entraîner au maniement de l'appareil : en cas d'avalanche, le stress n'aidant pas, vous devrez avoir les réflexes qui sauvent. Pour cela, entraînez vous régulièrement !
- laisser le DVA au fond du sac : même allumé, cela ne sert qu'à retrouver le sac si celui ci est arraché par la force de l'avalanche.
Le DVA est le seul appareil de détection adapté à la pratique du ski-alpinisme, du ski de randonnée et de la raquette à neige, du fait de la rapidité de sa mise en oeuvre en cas d'avalanche, si tous les participants en sont équipés.
Poids : 300 gr environ avec les piles. Prix public indicatif : 125 à 369 €.
Plus de renseignements :
Pour toutes les sorties du CAF, le port du DVA (Détecteur de Victime d'Avalanche) est obligatoire ainsi que la pelle et la sonde.
Pour les participants occasionnels inscrits à une collective, les DVA peuvent être loués auprès du club (sous réserve de disponibilité), ou en magasin. Pour les sorties en car, quelques ceintures émettrices sont prêtées aux participants nouveaux et occasionnels.
Il est fortement recommandé à chaque participant habitué des collectives de posséder son propre matériel (DVA, pelle et sonde).
Ce matériel personnel implique des soins : vérifications et changement des piles, stockage au sec, entrainement régulier au maniement. Piles rechargeable a proscrire.
Conseils d'achat auprès des encadrants qualifiés du Club.
Sources du texte : Bernard Conod et ALB Montagne