Week-end de janvier du cycle "Lagopèdes Alpins" en mobilité douce
Le 22.02.2024, par LudivineR-559, 2 commentaires
Après 2 tentatives les 2 premières saisons des Lagopèdes Alpins, ça y est, nous avons réussi à passer 3 jours dans le massif du Thabor sans prendre la voiture. Cette fois-ci, pas de grève, pas de train supprimé... Comme annoncé, nous prenons un premier train pour Chambéry, puis un car TER touristique pour St-Michel de Maurienne et enfin une navette pour Valmeinier. Départ 11h15, skis au pied, le premier Lagopède emmène le groupe cheminer le long de la Neuvache, joli ruisseau avec ses petites gorges. Dans les pentes au-dessus de l'autre rive, nous apercevons nos premiers chamois. Nous quittons le confort du ruisseau pour sillonner dans les arcosses. Les Lagopèdes montrent leur talent d'acrobate pour passer un pont de neige sur le torrent vigoureux. La sortie de la végétation laisse place à des pentes plaquées que nous contournons prudemment. Nous apercevons le refuge baigné par les rayons du soleil transperçant la brume. Accompagnée par la nouvelle aide gardienne du refuge de Terre Rouge depuis Lyon (même trajet, même délire), nous avons même notre petite photo de groupe sur le promontoire avant l'arrivée. Le soleil n'est pas encore couché pour les premiers exercices de recherche de victimes d'avalanche.
Le deuxième jour, le groupe a préparé minutieusement la trace pour aller à la Pointe de Terre Rouge. Certains appréhendaient la température annoncée, -15 degrés le matin et n'atteignant pas le 0 de la journée. Mais une difficulté supplémentaire nous attend : le vent. Intense, continu, un ventilateur géant s'est mis en marche dans tout le vallon. Nous progressons courageusement, vêtus en cosmonautes, mais le vent ne faiblit pas. La destination étant drapée de volutes de neige en permanence, l'amélioration parait peu probable. Nous changeons alors de plan et bifurquons à gauche dans un vallon abrité. L'option est payante : -10 degrés au soleil sans vent, c'est hyper confort. Les têtes sortent des capuches, les mains retrouvent les gants fins, les masques sont remplacés par les lunettes de soleil et une détente enthousiaste envahie le groupe. Les Lagopèdes font leur trace à la montée jusqu'au col de Mont Froid, sous le regard d'un chamois et de son petit. A la descente, les Lagopèdes virevoltent dans la neige légère pour revenir au refuge de Terre Rouge.
Le troisième jour, nous partons pour un sommet tout proche pour avoir le temps de rentrer à à Valmeinier à l'heure. Nous gravissons la combe de la Vache jusqu'au lac Malotte et nous nous hissons sur une crête sculptée par le vent pour arriver sur Roche Malotte. La faible largeur du passage laisse quelques Lagopèdes inquiets pour la descente. Mais la neige s'avère facile et c'est l'occasion d'apprendre à descendre avec toutes les techniques possibles pour être en contrôle de ses skis à 100 %. Après avoir bien profité de la poudre à l'abri de la combe, nous retrouvons à la sortie de la neige bien ventée et travaillée. Hétérogène et crouteuse à souhait, un régal. Voici un nouveau défi pour les Lagopèdes cascadeurs. Le retour aux arcosses et au chemin de bord de rivière sera plus facile. Et nous arrivons à l'arrêt de bus de Valmeinier 1500 dans un timing parfait, 30 minutes avant, sans stress et en ayant eu une journée de ski bien complète. Le chauffeur de la navette nous réserve une petite surprise en indiquant que les chaussures de ski sont interdites dans le bus. Les deux Lagopèdes sans alternative s'adaptent et finissent en chaussette. A St-Michel de Maurienne, nous embarquons dans un train direct pour Lyon, très efficace, le bonheur. Nous nous installons confortablement, débriefons la journée et évoquons le week-end à venir...
Pont de neige
Dernière traversée avant le refuge
Orientation dans le vent
Volutes
Chamois et son petit
Descente dans le vallon des Grandes Culées
Montée dans la combe de la Vache
Roche Malotte devant les Aiguilles d'Arves
La Neuvache gelée
Arrivée à la gare Part-Dieu, skis sur sacs pour finir en métro ou en vélo