Partis de Sisteron le 3 juin en début d'après midi, nous avons gravi nos premiers 900 mètres dans la forêt de la Baume (pins d'Alep, chênes verts, amélanchiers...) pour atteindre Saint Geniez et faire connaissance avec la bergère qui tient le gite. Fine cuisinière, la bergère, elle nous a régalés de produits du pays avant de nous conter des histoires passionnantes d'extra terrestres qui se réunissent périodiquement à la chapelle de Dromon, sous le rocher du même nom. Le lendemain, vous pensez bien qu'on a quitté le GRP pour voir de plus prés ce lieu, pèlerinage très fréquenté aux XIème et XIIème siècle. Ce ne devait pas être la bonne période, nous n'avons rien vu qui évoque un extraterrestre mais le site vaut le détour !
Par contre, depuis le départ, un chien nous suit. Impossible de le faire partir, il trottine derrière ou devant, tranquille, en s'arrêtant aux bifurcations jusqu'au moment où sa nature de chasseur reprend ses droits. Il débusque un tout petit faon qu'il poursuit comme un fou. On entend le faon hurler sa terreur dans les buissons quand la biche apparait, à grands bonds et, nous voyant tous arrêtés, fait un grand détour et puis, plus rien. Silence. Nous ne saurons pas ce qui s'est passé mais BaÏka (le chien) est revenu prendre sa place parmi nous comme si de rien n'était. Son maitre, après nous avoir téléphoné, est venu chercher son animal fugueur à Thoard, commune pittoresque. Avant ce n'était pas possible, nous étions sur les crêtes de col en col, marchant dans des territoires sauvages au milieu de nulle part.
Trois gouttes de pluie au pas de la Faye après Dignes, juste le temps de s'équiper et c'était fini. Ensuite il fera toujours beau. Nous passons vers le Trou de Saint Martin, un trou en forme d'entonnoir creusé dans la roche, il parait que le jour de la Saint Martin le 11 novembre et le jour de la Sainte Martine le 30 janvier, un rayon du soleil levant passe à travers le trou, ce phénomène tout à fait exceptionnel ne dure qu'une soixantaine de secondes.
De sommets en crêtes, souvent en sous bois, nous progressons sur les sentiers plus ou moins escarpés jusqu'à Tartonne et ses robines. Une robine est une pente ravinée formée de marnes noires, de couleur sombre et d'allure austère. Ces roches sédimentaires, déposées au fond des mers à l'ère secondaire, abritent de nombreux fossiles que l'érosion met parfois au jour. Ammonites, algues et autres végétaux sont ainsi dispersés dans ce mélange argilo-calcaire aux colorations allant du beige au noir le plus intense. Au gite des Robines, Thomas (originaire de Courzieu) nous raconte son choix de vie et sa passion pour le parapente.
De Château Garnier, les plus téméraires ont gravi les 1430 mètres du "Cheval Blanc", les autres se sont posés, un peu avant, sur une petite croupe herbeuse avec vue imprenable sur la vallée. A notre retour au village, Monsieur le Maire nous attendait pour bavarder vers la fontaine. Après avoir fait le tour du monde, nous a t-il dit, il est revenu dans son petit village, tout en regrettant qu'un malheureux accident l'ait empêché de partir au Népal avec son fils.
Nous avons pu admirer quelques lys orangés et pivoines sauvages en pleine floraison, ancolies, ornithogales et autres orchis avant de monter dans le Petit Train des Pignes pour rejoindre Dignes.
Un grand merci au groupe pour la randonnée et la bonne ambiance qui ne s'est jamais démentie même quand un genou commence à "grincer" dans les descentes...
Martine Grisel et Gabrielle Ernewein
Le Club Alpin de Lyon propose tout au long de l'année des randonnées de tous niveaux dans les massifs des alentours, allant des Monts de Lyonnais ou du Pilat jusqu'aux Alpes.
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