Nouvelle aventure du cycle escalade mobilité douce pour le WE de Pâques
Le 26.04.2023, par JacobC-2bf, 4 commentaires
Jour 1 :
Nous embarquons samedi matin à 8h direction Marseille en TGV. Notre camarade Thomas s'étant greffé plus tardivement à notre escapade, il a eu la chance d'embarquer à 6h du matin. Cette fois-ci, nous avons laissé nos vélos et nos sacoches sur Lyon, et avons emporté nos affaires sur notre dos.
L'avantage avec la mobilité douce, c'est qu'il n'y a pas besoin de courir et que l'on peut prendre son temps. Nous profitons donc des temps de changements pour prendre le soleil devant la gare St Charles avant de prendre le TER direction Cassis ou nous dégustons un agneau de Pâques (un gâteau suisse-alémanique, rassurez-vous) en attendant la navette en direction des Calanques.
Après une petite marche vers la calanque de Port-Miou, nous arrivons à 12h30. Heure parfaite pour un pique-nique au bord de l'eau, lieu choisi suite à un vote des participant.es sans recours au 49.3 de la part des encadrant.es. Nos estomacs étant remplis, nous nous dirigeons vers le secteur du « Vallon ».
Nous rencontrons peu de monde en ce début d'après-midi. Un petit temps est nécessaire pour s'adapter à la roche et à la fameuse patine des voies dans les Calanques apparue au fil des ans. Nous constatons que plusieurs relais en haut des voies de couenne ne sont pas chaînés ou possèdent des maillons très usés.
Nous faisons la rencontre d'un groupe d'étudiant.es étranger.es venu.es de Grenoble en voiture en subissant les bouchons à l'arrivée. (+1 point pour la mobilité douce) Cela nous donne droit à des encouragements dans différentes langues ou avec un fort accent canadien.
Après une bonne après-midi sur les voies, nous nous dirigeons vers l'auberge située au cœur du parc des Calanques. Nous la rejoignons par un chemin de pierre pendant 45 minutes selon les manifestants et 30 selon la police.
L'auberge est très jolie et possède une terrasse avec vue sur le cap Canaille et ses lueurs rouges/orangées au coucher de soleil. Pour se décrasser après cette journée, pas de douche ni d'eau chaude. Deux techniques sont donc possibles : le gant de toilette ou se placer debout dans un « abreuvoir » en se jetant des bidons d'eau froide en serrant les dents. L'apéritif ainsi que le risotto aux épinards nous font vite oublier les péripéties de la journée.
L'auberge possède un couvre-feu théorique à 22h, la soirée se termine donc dans le dortoir avec le détail de nos prochaines aventures dans les Pyrénées. Certains s'endorment plus vite que d'autres et nous avons le droit à un concerto de ronflement pour respecter la tradition en refuge.
Jour 2 :
Le réveil se fait en même temps que le soleil et petit déjeuner sur la terrasse à 7h30 avec une mini-chasse aux œufs. Le départ se fait 1h plus tard en vérifiant que personne n'ait besoin d'aide pour lutter contre l'inertie de groupe (ce fléau).
Nous marchons uniquement chargé.es de nos affaires pour la journée vers la calanque d'En Vau via un chemin bien balisé. La descente connue pour être escarpée venait d'être refaite et ne comportait que des marches bien taillées.
Nous arrivons à la plage quasi-vide afin de grimper dans le secteur « Petite aiguille ». Ce secteur nous donne droit à un pèlerinage de notre encadrante Anne 19 ans après la première grimpe de sa vie. Le rocher et bien patiné et les points peuvent être assez éloignés avec le premier parfois bien haut. Quelques œufs en chocolat sont dispersés le long des voies et en haut, nous découvrons une superbe vue sur la calanque qui se remplit progressivement. Il est possible de grimper sur les 4 faces de l'aiguille avec des voies entre le 4c et le 5C.
La plage étant bondée, le pique-nique se fait au pied des voies dans notre abri de verdure qui sert également de cabine de plage pour les touristes. Certain.es d'entre nous tente également de piquer une tête malgré la fraîcheur de l'eau.
Dans l'après-midi, un groupe se dirige vers le secteur « Grande aiguille » un peu plus isolé, mais permettant de profiter des rayons du soleil plus tard. L'endroit est parfait pour quelques révisions de manipulations. L'autre groupe se dirige vers la « Dalle du chat » mais l'accès de celui-ci étant fermé, le secteur « Conan » sera choisi. Malgré les conseils du topo, personne ne réalisera les voies torse-nu.
A la fin de la journée, nous retournons à l'auberge avec un détour par le sentier panoramique permettant d'observer la calanque d'En Vau depuis le haut où nous croisons l'arrivée des cordées de grande voie.
A cause de problème de réservation, nous changeons de chambre pour dormir à 7 dans une chambre de 4 (merci aux encadrant.es de s'être sacrifié.es pour dormir au sol)
Notre soirée se déroule avec le rituel apéritif/douche/repas, cette fois-ci croziflette aux poireaux.
Ce soir-là le couvre-feu est effectif à 22h, nous terminons la vaisselle et le brossage de dent à la frontale.
Jour 3 :
Petit-déjeuner en terrasse à nouveau avec plus d'agitation que la veille car de nombreux groupes partent en grande voie.
Nous rangeons toutes nos affaires pour ne pas avoir à revenir à l'auberge et prenons le départ, malgré un accident de compote de dernière minute.
Nous faisons un détour par la calanque de Port-Pin pour le plaisir des yeux avant de se rendre au secteur « Calendal ». Tradition du cycle oblige, les encadrant.es nous envoient sur le mauvais chemin ce qui nous oblige à un échauffement de bloc avec nos gros sacs sur le dos.
L'accès au secteur se fait par un pierrier. Les voies y sont plus courtes et très bien équipées. Certaines voies sont très jolies et très peu patinées. Nous avons le droit à quelques figures artistiques de Jacob dans une 6C et un râpage de menton sur une glissade d'Anne.
Nous quittons les lieux un peu plus tôt pour se rendre au bar et manger une glace arriver tôt pour prendre la navette.
Il y a beaucoup de monde en ce WE de Pâques, la navette se remplit vite et l'espoir de rentrer au complet diminue. Nous chargeons donc nos affaires dans le coffre et une partie du groupe se rend à la gare de Cassis à 3km en marchant dans un premier temps puis en courant pour tenter de prendre le train d'avant.
En arrivant à Marseille, un retard est annoncé sur notre TGV. Cela nous donne l'occasion de tester les privilèges de l'espace grand voyageurs et de faire une pause au café « l'écomotive ».
Pendant le trajet retour, les occupations sont différentes entre dodo, jeu et apéro/repas.
Nous arrivons à la gare Part-Dieu avec des souvenirs pleins la tête une nouvelle fois.
Jean pour le cycle Escalade en mobilité douce.
Bilan carbone de la sortie (réalisé sur Mon Impact Transport) :
• En mobilité douce (TGV-TER-Navette) : 2,6 kgCO2e par personne pour l'aller-retour (dont 0,6 pour les deux fois 3 km de navette !)
• Avec 2 voitures de 4 personnes (moteur thermique) : 37,5 kgCO2e par personne pour l'aller-retour
Un autre compte-rendu est disponible sur Camptocamp