Raconté par Sonia Ben Mokhtar

• Capitaine : Lionel 
• Lieutenant : Olivier 
• L’équipe : Sébastien, Quentin, Colin, Sonia et Cyril

Quand j’ai vu l’annonce sur le site du CAF, j’ai tout de suite sauté dessus ! Le GR20 : un rêve de longue date. En 6 jours…pourquoi pas.

Deux préoccupations ont encombré mon esprit, la description annonçait “allure soutenue” et le tableau des étapes semblait effrayant : six journées bien chargées avec entre 25 et 40km par jour et entre 2500 et 3200 D+ par jour.

Apéro préparatoire à deux semaines du départ: (presque) tout le monde a peur (c’est rassurant) et le Capitaine ajoute une couche: on n’y va pas pour le confort, il se peut qu’on ne mange pas un soir ou deux (si on arrive trop tard), les douches seront probablement froides et en cas de chute ne vous inquiétez pas j’ai un garrot et un pansement israëlien qui vous sauveront la vie. Pour compléter le tout, à deux jours du départ, la météo annoncée était plutôt mitigée: on était sûr d’avoir droit à des averses: la question était quand et pour combien de temps.

Le jour J arrive, tout le monde est content de partir: le challenge “sac de moins de 4 kg sans eau” est validé par (presque) tout le monde.

Après une nuit dans le bateau (qu’on a failli rater) nous voici à Calenzana et c’est parti !

Les deux premiers jours s'enchaînent avec une belle soupe de cailloux du matin au soir et une succession de “Boccas” (des cols qui offrent des panoramas à couper le souffle et qui rythment le parcours). Quelques soucis dans l’équipe, un genou sensible par ci, des ampoules par là, mais le soleil est de la partie et la bonne humeur aussi.

Le Monte Cinto (2706 m d’altitude) depuis le col du Cinto (2600m d’altitude) se méritait bien (en réalité il fallait faire 400m D+ à coup de montées et descentes dans les rochers) mais la vue y était imprenable !

Le troisième jour était une toute autre histoire. Après un passage magnifique et roulant (si si c’est possible !) au bord du lac de Nino, un moment de pur bonheur dans une plaine inespérée avec des chevaux, des cours d’eau et un refuge fort sympathique pour déjeuner, les hostilités ont démarré.

Averse toute l’après-midi et arrivée nocturne au refuge de l’Onda (donc pas de repas) mais avec la satisfaction d’avoir fait la moitié du parcours !

Les trois derniers jours dans le GR20 Sud sont une succession de montées et de descentes à la fois sur les sentiers (de plus en plus roulants), mais aussi au niveau mental. Parmi les aléas dans l’équipe: une rage de dents, des nuits courtes, des petits bobos …. Mais avec le retour du soleil et l’approche de la fin, les hauts devenaient plus fréquents que les bas !

L’arrivée à Conca par une dernière étape dans des paysages à couper le souffle était magique.

En résumé, ce fut une aventure incroyable où chacun est allé chercher au bout de lui-même l’énergie de relever ce beau défi. On retiendra l’organisation sans failles du Capitaine et sa patience face aux aléas (il a mangé beaucoup de chewing-gums pour prendre son mal en patience), la beauté et la diversité des paysages et l’ambiance et la solidarité incroyable de cette équipe de choc !

Un grand merci au CAF de nous avoir permis de vivre une telle aventure !