Pour ce premier weekend du cycle escalade en mobilité douce version 2023/2024, les encadrants proposent un format sacrément efficace : 1h15 de train et 20km de vélo maximum par jour. Autant dire que les avant-bras ont eu le temps de chauffer sur le rocher.
Nous nous retrouvons donc à la gare Part Dieu à 8h08, soit 30 minutes avant l'arrivée de notre TER, l'expérience du chargement de 10 vélos exigeant une très grande prévoyance pour éviter toute mésaventure. Deux groupes sont formés pour faciliter notre installation. Malgré un léger cafouillage à quai et un affichage incohérent (train qui ne prend pas voyageurs et en fait... si !), nous arrivons à tous monter à bord. Les vélos trouvent leur place dans un train déjà bien chargé d'humains.
L’annonce du chef de bord en anglais nous met dans l’ambiance du voyage bien que le volume soit assourdissant ! Les viennoiseries apportées par Clément et Camille sont bien appréciées pendant que nous observons les beaux paysages de la vallée de l’Albarine où la brume matinale s’élève doucement au-dessus des falaises. 50 minutes plus tard, nous voilà déjà arrivés à Virieu-le-Grand, notre première destination de grimpe. Nous enfourchons nos vélos pour à peine 1 km.
Le panneau de présentation de la falaise est soudainement pris d'assaut
La mousse entoure les arbres et confère au lieu une ambiance mystique
La marche d’approche de 5 minutes traduit une recherche d’efficacité poussée à son maximum pour cette première journée. Arrivés à la falaise, les binômes sont organisés et nous attaquons les premières voies sous un soleil intermittent. Le secteur est bien fourni en 5a/5b parfaites pour démarrer. Généralement, un pas un peu plus délicat se cache en haut de la voie, histoire de monter progressivement en difficulté.
Mathilde et Anne sous l'oeil attentif de Camille
En début d’après-midi, nous apprenons que l’un d’entre nous a fait une chute importante à cause d’un pied derrière la corde. Les pompiers sont appelés afin de faire un contrôle à l'hôpital car ses douleurs sont assez importantes. Un décollement des poumons sera diagnostiqué plus tard. Cet accident nous rappelle que nous ne sommes jamais trop vigilants et refroidis un peu l’ambiance. Malgré tout, les voies s'enchaînent, avec notamment quelques belles 6a (Mira, détox printanière et fiston parachuté).
Nous quittons Virieu-le-Grand avec des nouvelles plutôt rassurantes de notre camarade blessé. Au programme, 18 km de vélo avec une pause à l’Intermarché de Culoz. Les petites routes sont superbes, entre nature bucolique et vieilles maisons en pierre. La lumière dorée de fin journée éclaire les massifs alentours, le Grand Colombier et la chaîne de l’Epine.
Le temps est bon, le ciel est bleu
18h30, arrivée au camping de Ruffieux où certains participants ont déjà leurs habitudes. Deux bungalows nous attendent et la répartition des chambres est le fruit d’une stratégie simple : isoler les éventuels ronfleurs ! Le bungalow qui accueille le repas se met à la tâche tandis que les autres optent pour la stratégie dite “François Paillier” qui consiste à utiliser les douches communes pour minimiser tout nettoyage ultérieur.
Le repas concocté par Mélody s’avère très bon et copieux, même si le dosage des épices fait débat. Quelques séjours en Inde ont a priori affecté quelques palais… Mathilde sort ensuite un banana bread dans son (énorme) moule d'origine : les participants du précédent cycle n'ont décidément peur de rien, bien affûtés par les sorties "repos" à 100 bornes. Après un débrief bien utile de l’accident du jour, nous échangeons sur quelques “voyages de malades” (remboursés par la sécu Anne?!) de l’inspirante revue Carnets d’Aventures.
22h30, les premiers signes de faiblesse se montrent et l’heure du coucher est sonnée. Pour certains, le réveil à 6h45 7h sera vécu comme une grasse matinée. Pour d’autres, comme le réveil le plus matinal de la semaine, difficile pour un dimanche.
Le départ est donné à l’heure - Anne Meyer est toujours à l’heure - et à la fraîche avec une belle lumière prometteuse pour notre arrivée au bord du lac du Bourget.
Fraicheur matinale
Arrivés à 9h, nous sommes les premiers sur le site de Brison Grande Falaise. L’approche quasi inexistante se prête particulièrement bien aux vélos et nous en profitons pour amener nos sacoches aux pieds des voies. Nous nous dispersons dans le secteur central, où le sommet des voies permet de profiter de la belle vue sur le lac du Bourget. Le site se remplit progressivement de grimpeurs locaux, surpris de voir le tas de vélos mais saluant la démarche. Les voies sont globalement plaisantes et variées malgré quelques départs délicats (les tendons flingueurs notamment). Le dièdre de l’union fait la voie (5c) permet à chacun de développer sa technique personnelle. La dalle fissurée de l’ascenseur (6a) se révèle particulièrement plaisante.
Clément dans le fameux dièdre et vue depuis les voies
La journée s’enchaîne au rythme des voies et des trains qui passent (perceptibles grâce aux légères vibrations qui les accompagnent). Un premier départ est donné vers 15h30 pendant que d’autres se lancent à l’aventure dans la longue diagonale du gaucher (6a).Tout le monde rejoint la gare d'Aix-les-Bains après 10 km de vélo entre le lac et les sommets plus ou moins lointains, la Dent du Chat, la Croix du Nivolet, le Granier et Belledonne.
Arrivés au train dans un timing idéal, tout était parfait quand… patatras, un casque d’escalade bascule sur les rails. Il sera récupéré à bout de bras sous l'œil bienveillant d’une agent SNCF conciliante. Retour à Lyon à 19h pour les derniers après un goûter copieux partagé dans le train.
Pour optimiser encore le rendement de ce weekend et gagner 30 minutes de vélo et 10 de TER, notre encadrante imagine une nouvelle stratégie : arrêter le train au niveau de la falaise de Brison Grande Falaise par des moyens importants, à savoir un corps humain. Les prochains participants sont prévenus.
Gaspard pour le cycle Escalade & mobilité douce
Bilan carbone de la sortie (réalisé sur Mon Impact Transport) :
- En train (TER) : 1,6 kgCO2e par personne pour l'aller-retour
- En voitures (moteur thermique) : 56 kgCO2e par voiture soit 14 kgCO2e par personne pour l'aller-retour
Coût du transport :
- Train avec la carte Illico Liberté : 21 € par personne (A/R) - la carte illico liberté coûte 30€ pour l'année
- Covoiturage au tarif habituel du club : 27 € par personne (A/R)
CR plus technique sur CamptoCamp : lien