Coquillettes, crustacés, escalade et mobilité douce à Orgon
Le 02.09.2024, par ClaireS-44a, 2 commentaires
NDLR : Ceci est une fiction, toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite
L’histoire commence le jour où Mr F. eut une idée complètement folle : « et si nous allions manger des coquillettes et grimper afin de découvrir le site d’Orgon ? Mêlons l’utile à l’agréable : il s’agit de notre dernier weekend du cycle escalade et mobilité douce »
L’aura de Mr F. eut un effet sans appel, et l’équipe, gonflée à bloc, partit pour Orgon le weekend de la Pentecôte, à pied et en train, laissant les bicyclettes au garage. En 2 heures de train c’est bouclé (1h30 de TGV jusqu’à Avignon TGV puis une grosse demi-heure de TER, comptez également un temps pour la correspondance), et 5 min de marche pour rejoindre le camping situé au pied des falaises (NDLR : camping 3 étoiles, prévoyez vos maillots : plouf et toboggan à volonté !).
Orgon, comme chacun le sait, est bien connu comme étant un personnage du célèbre Tartuffe de Molière (rappelez-vous, celui est tombé sous la coupe de Tartuffe et qui lui a proposé sa fille en mariage, alors que celui-ci tente de charmer sa femme…) Mais bref, le village en question est situé dans le massif des Alpilles (on est déjà dans le département des Bouches du Rhône, n’oubliez pas le pastis), et a de jolies falaises accessibles avec très peu de marche d’approche à partir du camping/parking. Le paradis des grimpeurs donc. Lol.
Les plus géologues d’entre vous auront fait le lien avec le calcaire urgonien (calcaire massif du Crétacé inférieur) : son nom provient effectivement de la commune d’Orgon. Il forme d'imposantes falaises caractéristiques des chaînons subalpins du sud-est de la France jusqu'en Suisse orientale. Sa couleur blanche et sa solidité en font une pierre très employée dans le bâtiment. (NDLR : Peut-être aurez-vous la chance de voir une belle ammonite papale !!)
Bref. Revenons à la folle équipe, scindée en deux pour les départs en train (départ 6h/départ 9h, choisissez votre camp). Les trois jours furent consacrés à l’exploration du site « Vallée heureuse », avec un petit passage au site «Beauregard» le 2e jour.
Nuages orographiques sur le site le premier jour
Le premier jour le secteur pointe Sikamolle (site Vallée heureuse) fut testé. Les valérianes qui poussent dans la paroi rendent le site extrêmement bucolique. Mr F. est subjugué. Mlle C. commence les perfs. Mr N. semble regretter sa nouvelle paire de chaussons. L’espacement des points est plutôt correct. Le concours de perche est lancé. L’équipe fait tomber les 5sup-6a du site. La pluie n’est finalement pas tombée.
Rêveries d’un grimpeur solitaire (ou presque…)
C'est la course!
Le repas du soir préparé de manière collégiale (sur l’idée du grand chef) est extrêmement goutu. La soirée se termine sur un concours de lumière rouge des frontales (on s'amuse comme on peut).
Salade de coquillettes du chef et apéro avec accessoires typiques du grimpeur-cycliste
Le 2e jour, deux sites furent abordés avec dans un premier temps le secteur “petit cirque” (toujours dans le site Vallée heureuse). La vue y est splendide, avec encore beaucoup de fleurs qui se sont appropriées l’espace. Le site est désert … jusqu’à ce que les autres clubs arrivent (merci à l’encadrant qui a mis le réveil). L’équipe se fait globalement plaisir (sauf de manière sporadique, sur un 5a en voie de chauffe qui en vaut beaucoup plus), l’ambiance avec les envahisseurs est finalement bonne. Le concours de perche bat son plein. Mme C. évite de justesse un gros bloc.
Site Vallée heureuse, secteur petit cirque
Ombres et lumières/Un grimpeur impatient...
Tous à la pêche! À chacun sa technique pour cliper le premier point ou pour décoincer la corde…
C’est le moment de changer de secteur. Mr J., le Père Fouras du coin, nous guide vers un autre secteur, toujours à qqs pas du camping : il s’agit du secteur Beauregard avec le site mur du six. La paroi, extrêmement esthétique (voir la vue prise de loin) y est plus verticale. L’escalade y est un peu plus athlétique. Mr N. regrette vraiment maintenant ses nouveaux chaussons. Cela saucissonne sur la paroi pour pouvoir respirer et reprendre ses esprits. Une jolie voie avec passage dans un trou fait le bonheur de certains.
Une partie de la fine équipe avec la falaise du site de Beauregard en arrière plan
Vue bucolique sur la Chapelle Notre-Dame-de-Beauregard d'Orgon (là haut sur la colline!)
Cette fois-ci, la soirée se passe au restaurant du camping. Paella ou pizza ? telle est la question. La sangria (bien que pas terrible) fait tourner les têtes. Mr N., qui n’a toujours pas retrouvé ses esprits, essaie de faire de la poésie avec le serveur, remonté par quelques clients mécontents du service : « si la louche est trop bombée elle finit par céder ». Mr N. vient de trouver son premier disciple.
Le 3e jour, retour sur le secteur Vallée heureuse, mais cette fois-ci sur le site Papy, encore avec moins de marche d’approche. Le style des voies est apprécié. Mlle C et Mr F se motivent mutuellement pour tenter qqs perfs. Au bout de qqs heures, cela grimpe plus en moulinette car les bras sont fatigués. La douleur semble faire délirer Mr N. : « si la souffrance est trop forte, la lune finit par se montrer ». Le spectacle est assuré et fait tourner la tête de Mlle C (l’autre), qui en oublie presque à assurer son leader. Le mauvais temps est évité, alors que des trombes d’eau tombent sur les départements voisins.
Vallée heureuse, secteur Papy avec Mr N., poète en souffrance
Retour à Lyon en deux wagons (comme au départ, selon les contraintes), avec deux possibilités (mais à chaque fois en deux temps) : TER d’Orgon à Avignon centre, puis changement pour un TER jusqu’à Lyon. Sinon, le changement doit se faire à la gare d’Avignon TGV, pour prendre un TGV jusqu’à Lyon.
Fin de weekend. Le diable: accessoire important du grimpeur en train
L’équipe revient à Lyon, ravie de cette belle découverte et également du cycle : pour la plupart, c’était une initiation à l’escalade à bicyclette (ou sans, mais sans voiture!). Un grand merci aux encadrants Camille et Jacob, pour nous avoir fait découvrir ce joli site. Un merci global également à tous les encadrants du cycle (rajoutons Anne et Clément) pour leur bonne humeur, leur temps et leur dévouement !
Nous remercions également le comité départemental FFCAM du Rhône pour son soutien financier sur cette sortie, afin de favoriser la mobilité douce. (Les sorties en TER+vélo sont moins chères qu'en voiture individuelle, mais le TGV augmente ici le coût du transport).
NDLR : Dans le texte, se cache une référence au célèbre Suisse Jean-Jacques. Et si vous n’avez pas vu de lien avec les crustacés, relisez encore une fois.