Sur les traces des ARMEES DES ALPES de 1940 , un guide Michelin disponible au club .

Le 11.04.2025, par GilbertR-3c3


 

Une édition spéciale du guide vert Michelin, disponible à la bibliothèque du CAF de Lyon, permet de partir sur les traces des combats de l'armée des Alpes en 1940

  

C’est une histoire méconnue qui résonne curieusement à l’heure de la guerre en Ukraine.

 

C’est l’histoire d’une victoire Française dans les Alpes, en juin 1940, à un contre six.

C'est  une histoire  oubliée car elle  fut écrasée par le traumatisme apocalyptique de la défaite  face aux armées nazies.

C’est l’histoire d’une bataille gagnée, lors d’une guerre perdue.

 

Entre le 10 et le 25 juin 1940, l’armée des Alpes bloque l’offensive italienne décidée par Mussolini (Le coup de poignard dans le dos !) et, se dresse devant l’avancée allemande vers Grenoble.

L’écrasante supériorité numérique des transalpins dans les Alpes , est toutefois contrebalancée par différents facteurs : l’enneigement est encore considérable et les conditions météorologiques entravent les déplacements motorisés et la mise en place de l’artillerie d’appui italienne

Par ailleurs, le réseau fortifié français (La ligne Maginot des Alpes) élaboré dans les années trente se révèle d’une efficacité redoutable. L’artillerie, notamment, parfaitement familiarisée avec sa zone d’action, est capable d’écraser de ses feux tout ennemi repéré.

Les combats à pied et à ski se dérouleront jusqu’à près de 3000m d’altitude,

Épiphénomène par excellence, le comportement de cette armée n’empêchera malheureusement ni la débâcle du front du Nord-Est ni la reddition générale des armées françaises

 

 

La majorité des acteurs de cette courte mais très violente campagne étaient majoritairement des locaux : Des Savoyards, des Dauphinois, des Provençaux, des Niçois et aussi …des Lyonnais.

Tous appelés et réservistes membres des Troupes de Montagne portant fièrement leur tarte (le large béret des Alpins) : Jeunes Chasseurs Alpins de 20 ans constituant les sections d’Eclaireur skieurs, réservistes plus âgés des équipages des Bataillons Alpin de Forteresse armant les blockhaus.

 

 

De nombreuses traces de cette bataille demeurent encore aujourd’hui dans les alpages et sur les cols :

  • Là en Tarentaise une « redoute ruinée » ou débouche désormais un télésiège.
  • Ici en Maurienne, des blockhaus semi enterrés mais griffés d’éclats d’artillerie.
  • Dans le Briançonnais, la silhouette si particulière du mont Chaberton à 3000 m au sommet duquel se dressait la plus haute fortification d’Europe « le cuirassé dans les nuages », arme fatale des Italiens qui fut détruit par l’artillerie française

 

 Et puis dans de nombreux villages, au pied des cols, à la croisée des sentiers, de nombreuses plaques….

Au bilan, les Italiens ont perdu près de 6 000 hommes, tués, blessés, ou gelés, contre moins de 300 Français.

La victoire de l’Armée des Alpes face aux Italiens et aux Allemands sauve l’honneur et la liberté des troupes de Montagne. Les Chasseurs alpins ne partiront pas dans les camps de prisonniers.

 Deux ans plus tard la majorité des créateurs et des chefs des maquis de l’Armée secrète (Glières en Haute Savoie, Beaufortain en Savoie, Vercors en Isère et dans la Drome, etc ...) en seront issue.

 

Video de 60mn , de Serge Tignères , diffusée sur RMC Decouvertes : 1940, Tempête sur les alpes - YouTube

 

Sept  ans plus tard , à l'initiative de General De gaulle , qui lui avait de la mémoire , le souvenir de cette bataille gagnée donnera lieu à la derniere modification de la frontiere Franco Italienne . 

La France y gagnera les larges plateaux des cols du Petit Saint Bernard et du Mont Cenis ( en Savoie) ,  La vallée étroite et le mont Chaberton ( Hautes Alpes ) et les communes de Tende et La Brigue, les hautes terres de Tinée et de Vésubie, de Piène et Libre ( Alpes  Maritimes)

 

Il y a quelques années  la Fédération des Soldats de Montagne et la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne ( BIM ) ont décidé de mettre en place un tryptique composé :

  • De chemins de mémoire, matérialisés sur le terrain par des panneaux dans les villes et villages et de cairns ou poteaux  sur les sentiers ;
  • d'un site Internet « www.labatailledesalpes.fr » valorisé par des QR Codes installés sur les panneaux et cairns/poteaux
  • d'un guide Michelin évoquant dans chaque ville et village les faits de combat et le tourisme local ( musées, églises, sites touristiques emblématiques, … et éventuellement les capacités hôtelières et de restauration ).

 

Ce guide vert Michelin , est disponible à la bibliothèque du CAF de Lyon .

Une carte détachable permet de situer toutes les communes marquées par ces combats d'une histoire méconnue de l'armée des Alpes