Les jeunes alpinistes chaussent les skis

Le 13.04.2022, par AnaisS-718


Après les dernières sorties dédiées à la cascade de glace, il est temps pour le groupe de chausser les skis ! 

 

Ce week-end, direction le massif du Dévoluy. L’équipe prend peur à mesure que l’on se rapproche de notre destination, et que l’on peine à trouver des pentes enneigées, même en levant bien haut les yeux. C’était faire bien peu confiance à notre guide Guillaume, fin connaisseur du coin, que l’on retrouve au téléphérique permettant de monter au Plateau de Bure à ses radiotélescopes. 

 

Nous partons pour la traversée héroïque, course courte mais qui permet de traverser l’un des fameux chourums, ces cavités caractéristiques de la région. Au fur et à mesure de la montée, Guillaume nous distille ses conseils quant à la gestion du risque d’avalanche : analyse du terrain, prise de décision, facteur humain…Nous mettons les crampons pour remonter une pente de neige, puis nous arrivons à la base du chourum, bien sec, que l’on traverse : c’est vraiment classe.

 

Après une petite pause, nous chaussons les skis, prêts à en découdre. A la descente, nous pouvons admirer la technique du guide, apparemment autant à l'aise sur la neige que sur le rocher. Un peu écoeurant ! Après un briefing sur la recherche DVA, Guillaume nous propose un atelier manip' de corde. Au programme : revoir les mouflages, apprendre à faire un corps mort bien solide, rappel sur piolet éjectable - on n'a pas encore fait la Verte, mais on se sent presque montagnard. Nous nous mettons tour à tour dans le rôle du cobaye tombé dans une crevasse, faisant parfois équipe pour tirer comme des bœufs sur la corde, histoire de tester la solidité à la fois des ancrages et du copain à la manip'.

 

 

 

La descente jusqu'à la voiture sera étonnamment bonne, et c'est d'humeur radieuse que nous gagnons notre gîte à Saint Disdier. Encore une super journée. Guillaume profite de l'apéro pour nous faire un cours magistral (dans les deux sens du terme) sur la nivologie, connaissances précieuses pour la préparation de nos prochaines sorties dans cette activité si difficilement prévisible. Enfin magistral c'est bien vite dit, car apparemment tout le public ne semble pas conquis...

Au réveil le lendemain matin, la météo n'est, comme prévu, pas très bonne : neige, brouillard, vent en altitude. Il en faut plus pour démotiver le moral des troupes, et notre guide opte pour un plan B plus sûr au vu des conditions. La montée sera l'occasion parfaite de mettre en application les enseignements de Guillaume ! Nous finissons par trouver l'objectif de la sortie, un petit trou perdu dans la pente dans lequel on passe limite avec le sac sur le dos ! On a d'ailleurs bien failli le manquer, avec toute cette neige. Le trou débouche sur une grotte, qui se transforme en galerie, façon spéléo. On la traverse un moment, avant de ressortir par un trou tout aussi petit sur un autre versant. On chausse les crabes pour traverser une pente, puis on arrive à un collet où l'on se fait souffler comme au cap Horn. Ambiance ! Ça commence à ressembler à de l'aventure...

Une petite désescalade de 5 mètres assurée à l'épaule par le guide, et nous voilà sur les skis ! On attaque la descente toutes voiles dehors, et là miracle : de la poudre plein les chaussettes. C'est quand même inespéré, on en revient pas : hier matin on se demandait si les chaussons n'auraient pas été plus légitimes dans le coffre du minibus, et là c'est freeride... Nous terminerons la journée par un exercice de recherche DVA, par équipe de deux ou trois, qui se révèlera très instructif : en théorie ça paraît toujours simple, mais en pratique il y a toujours des petits détails à améliorer. Petit débriefing rituel, et hop retour à la maison !

Un grand merci à notre fidèle guide Guillaume et à notre non moins fidèle encadrant Romain. Des week-ends comme ça, on en redemande, mais ça commence à devenir une habitude chez les Jeunes Alpinistes !

Guillaume, pour le groupe Jeunes Alpinistes.

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L'alpinisme se pratique principalement au printemps-été de mai à septembre (le rocher doit être suffisamment sec pour les courses d'arêtes... et les glaciers pas trop crevassés... et les refuges sont alors gardés); voire plus tôt en moyenne montagne.
En hiver l'alpinisme est tout de même bien présent sous forme de cascade de glace ou de goulotte-mixte.

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