Cycle autonomie ST VICTOIRE

Le 25.06.2019, par AlainM-426


Bonjour à tous 

Que de questions pour ce dernier WE du cycle autonomie grandes voies ? Qui regarde trop la météo reste au bistrot !   comment faire plaisir à notre belle équipe avec une météo pluvieuse ? la montagne  les aravis , ailefroide,   le tarn , Hortus; Thaurac ?  ...seule fenêtre ensoleillée :   autour de Marseille ! les calanques mais incertitude !  fermeture le dimanche  pour cause de vent !!  Mais rien ne nous repousse ! même pas les campings qui ferment à 20H  ! Alain & Marie 

 Vendredi soir, Quartier Général Frère à Lyon. Notre destination est choisie en fonction des prévisions météo : ce sera la Sainte Victoire, une barre rocheuse orientée Sud accessible très facilement depuis Aix en provence. Effectivement nous avons troqué les chutes de grêle pour les coups de soleil, d’autant plus traîtres que le vent rafraichissait agréablement !

Samedi matin, 5h30… Heu, faut pas exagérer non plus ! Un peu plus tard donc, notre équipe de 9 grimpeurs se sépare dans 2 grandes voies (équipées) parallèles : le Tambour magique et la Marbrière. Le départ du Tambour magique est un peu difficile à trouver, il faut bien longer la falaise sans descendre dans les innombrables sentiers plus bas. Si une cordée est visible dans la troisième longueur de la Marbrière, cela facilite le repérage. La voie est équipée de plaquettes, et il y a bien un petit TM en bleu. Dernier conseil, bien viser le relais R4 bis au pied du dièdre sans s’arrêter au R4, autrement le tirage serait trop important dans la longueur d’après.

Ces deux voies d’environ 150m de haut sont une bonne introduction à l’esprit de la Sainte Victoire, sauf qu’elles sont bien équipées alors que la grande majorité des voies sont peu voire pas équipées (terrain d’aventure). Depuis 2005, la politique du Grand Site est encore plus restrictive quand à l’ouverture de nouvelles voies équipées, comme nous l’a expliqué l’ouvreur du Tambour magique croisé sur un chemin. Nous avons donc d’autant plus apprécié le confort des plaquettes, sur des longueurs faciles plutôt type dalle inclinée, avec un rocher étonnant qui donnait parfois l’impression d’un mix entre un mur maçonné et un poudingue, avec quelques knobs ! Nous débouchons sur un grand replat (toute la face est sillonnée de vires plus ou moins larges et plus ou moins accessibles en randonnée), et enchainons pour le plaisir avec les deux jolies longueurs 6a du Pilier du singe.

Nous profitons de la douceur du soir sous les platanes d’un restaurant du centre du village, qui n’a aucun mal à faire salle pleine même en juin. Enfin, cela ne suffira pas à compenser la déception de rater le repas vietnamien prévu de longue date, faute d'avoir une cuisine !

Dimanche matin, 7h30 (pour de vrai). Thanh se noue les cheveux avec un élastique piqué sur une tente. Myriam visualise intensément le Magnum Almond qui lui permettra de tenir toute la journée. Marie met la crème solaire pour toute la journée (« après, j’aurai les mains grasses »). Marc enfile sa coudière avec style. Alain mets ses pieds à cuire dans ses chaussons. Sylvie recompte les graines nécessaires à l’ascension. Delphine relis le topo une dernière fois. Nous partons faire LA grande voie équipée (en 2005 justement) de la Sainte Victoire : La Commande, 13 longueurs max 6b,( attention cette voie demande d'être au minimun à l'aise dans le 6A )   400m de dénivelé, qui débouche magnifiquement au dessus de la brèche du prieuré, c'est-à-dire en haut de la face. Le challenge est de la faire à 9… Sauf que nos voisins de camping partis 1h avant nous arrivent 30 secondes avant nous en bas de la voie ! Nous laissons donc partir devant les 3 montagnards d’Orléans, clope au bec, à la nonchalance affectée, mais bons grimpeurs il faut le reconnaître. Anouk et Guilhem en profitent pour faire une ptite couenne de chauffe (4 points dans environ 25m de 6a). La voie est un petit voyage. Vue de (très) loin, elle chemine sur un long pilier couché, avec plusieurs sections verticales et plusieurs marches pas très agréables dans des pierriers pentus (ne pas hésiter à remettre les chaussures d’approche). Il y a une traversée un peu engagée en L2, une grosse fissure athlétique en L7, des pas de dalle en adhérence en L8 et L9, une traversée finale sous un surplomb en L13, des marches avec anneaux de buste… C’est varié et la vue est toujours superbe dans toutes les directions. Le topo ne mentionnait pas qu’on pouvait rejoindre le parapet du prieuré pour éviter la fin de la L13 : on confirme, c’est possible ! Rien à signaler sur l’équipement des voies et des relais qui est très bon. L’orientation n’a pas posé trop de problème. A la redescente à pied, on a évité le pas de la Savonnette : quand on voit par où on est passé, on ne veut même pas savoir à quoi ça ressemble ! Nous revenons au camping, car le gérant nous a aimablement permis de laisser les tentes toute la journée, prenons une douche fraiche et plions bagage dans un temps record.

Dimanche soir, enfin plutôt lundi matin 0h30 dans un parking mal éclairé de Lyon. Des bisous sonores retentissent, des promesses de s’envoyer moultes cartes postales s’échangent, des cœurs lourds retiennent des sanglots déchirants : c’est la fin du cycle. Les souvenirs resteront ! Merci encore aux encadrants pour ce week end en forme d’apothéose.

Texte :  Guilhem 
photos .: Tous 
 
 

 

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